C’est avec beaucoup de stupéfaction que j’ai découverte au travers de ce film que les haïtiens étaient envoyés et enlevés de force par les soldats dominicains, car les volontaires à l’immigration étaient de plus en plus rares. D’après ce reportage les animaux ont plus de droits et de mérites que les travailleurs haïtiens qui luttent quotidiennement au sein des plantations.
Le mot intégration et humanisme n’ont aucune signification pour les négriers du Cartel Dominicain. Rappelons que les Dominicains n’ont jamais banni de leur mémoire le mot esclavage, ils condamnent les haïtiens à cause de leur couleur de peau, qu’ils jugent un peu trop noire à leur goût ; nous savons tous que le bois d’ébène est à la fois précieux, résistant, d’où peut-être la nécessité de cette forme d’esclavagisme moderne…
Beaucoup de noirs ont eu la même existence pendant la construction du canal de Panama !!!
La République dominicaine produit plus d’un million de tonne de sucre par an, alors qu’un travailleur haïtien gagne en moyenne 1 dollars us par jour « le prix que nous payons en Europe pour un kilo de sucre de betterave ». Une partie du salaire est retenu pour service, « bien sûr non existant » seul les bœufs ont le méritent d’avoir de l’eau sous le soleil ardent, les enfants eux ne connaissent même pas la signification du mot « École », la prostitution guette les femmes au quotidien.
Privé de patrie et de papier, la honte et le manque d’argent les empêchent de repartir en Haïti. Usés après des années de dur labeur et de souffrance quotidienne, certains possèdent comme seul héritage un coutelas et quelques aillons. Un grand nombre d’entre eux meurent de malnutrition ou de maladie, loin de leur famille et ce dans la plus grande indifférence…
Simone D.