Indifférence ou Impuissance

 

Canne a sucrep copie

Je vous invite à regarder le film documentaire de Michel REGNIER « sucre noir » il décrit les conditions plus qu’inhumaines de « vie ou plutôt de survie » des Haïtiens en République dominicaine. Haïti avait signé un contrat dans les années 1952 avec la République dominicaine, pour obtenir de la main d’œuvre bon marché au profit du «cartel du sucre» pour la coupe de la canne à sucre.

C’est avec beaucoup de stupéfaction que j’ai découverte au travers de ce film que les haïtiens étaient envoyés et enlevés de force par les soldats dominicains, car les volontaires à l’immigration étaient de plus en plus rares. D’après ce reportage les animaux ont plus de droits et de mérites que les travailleurs haïtiens qui luttent quotidiennement au sein des plantations.

Le mot intégration et humanisme n’ont aucune signification pour les négriers du Cartel Dominicain. Rappelons que les Dominicains n’ont jamais banni de leur mémoire le mot esclavage, ils condamnent les haïtiens à cause de leur couleur de peau, qu’ils jugent un peu trop noire à leur goût ; nous savons tous que le bois d’ébène est à la fois précieux, résistant, d’où peut-être la nécessité de cette forme d’esclavagisme moderne…

Beaucoup de noirs ont eu la même existence pendant la construction du canal de Panama !!!

La République dominicaine produit plus d’un million de tonne de sucre par an, alors qu’un travailleur haïtien gagne en moyenne 1 dollars us par jour « le prix que nous payons en Europe pour un kilo de sucre de betterave ». Une partie du salaire est retenu pour service, « bien sûr  non existant » seul les bœufs ont le méritent d’avoir de l’eau sous le soleil ardent, les enfants eux ne connaissent même pas la signification du mot « École », la prostitution guette les femmes au quotidien.

Privé de patrie et de papier, la honte et le manque d’argent les empêchent de repartir en Haïti. Usés après des années de dur labeur et de souffrance quotidienne, certains possèdent comme seul héritage un coutelas et quelques aillons. Un grand nombre d’entre eux meurent de malnutrition ou de maladie, loin de leur famille et ce dans la plus grande indifférence…

Simone D.

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