Aimé CESAIRE

 

Saluons l'écrivain, le grand homme qu'il était...

 

Chapeau copie

Je pourrais vous parler d’Aimé CESAIRE comme dans n’importe quelle biographie existant déjà à son propos, vous dire qu’il est né dans une commune de la Martinique  «Basse pointe», en 1913, qu’il est issu d’une famille modeste mais que par sa brillance intellectuelle il acquerra une bourse pour faire de brillante études de lettres au non moins réputé «Lycée Louis le grand » puis à la « Sorbonne», je pourrais vous parler de sa profonde amitié avec Léopold  Sedar Senghor, célèbre écrivain sénégalais, avec qui il fondera le terme et mouvement intellectuel noir : la Négritude, vous parlez de son amitié avec André breton et l’influence du surréalisme sur son style, etc.

Je pourrais écrire des pages entières sur sa vie politique, la création de son parti, sa carrière de Maire de « Fort-de- France» durant 50 ans.

Je pourrais...Mais le but n’est pas là...Le but est de vous donner envie de découvrir et de lire cet auteur, poète et écrivain, à la plume créole et aux termes crus, cet écrivain du cœur qui permet à tout un chacun par ses propos terribles de véracité historique et culturelle de prendre conscience fondamentalement de l’importance des Racines.

Et comme je ne peux parler d’Aimer Césaire mieux que lui-même ou que son œuvre, parole à l’homme :

Et elle est debout la négraille

  • La négraille assise
  • Inattendument debout
  • Debout dans la cale
  • Debout dans les cabines
  • Debout sur le pont
  • Debout dans le vent
  • Debout sous le soleil
  • Debout dans le sang

« Debout et Libre »

Cahier d’un retour au pays natal «Aimé CESAIRE»  1939.

De Senghor, Césaire dira :

« … Il m’a aidé à analyser et à gommer ce côté négatif qui était ma haine d’une société «Martiniquaise» qui me semblait typiquement coloniale et profondément aliénée… c’est que les chaînes qui tiennent l’homme noir ne sont pas des chaînes ordinaires ; ce sont des chaînes intérieures, psychologiques… L’homme Antillais a été colonisé de l’intérieur, a été profondément aliéné et Senghor m’a révélé un monde, ça a été pour moi la révélation de l’Afrique ! »

De la poésie, il dira :

« … La poésie telle que je la conçois, c’est la plongée dans la vérité de l’être … C’est l’irruption des forces profondes, des forces enfouies dans les profondeurs de l’être, qui ressortent à la face du monde, exactement comme une éruption volcanique… »

De la politique, il dira :

« … Ca a été beaucoup une affaire de hasard et de circonstances… Le fait d’affirmer simplement qu’on est nègre, comme je l’affirmais, était un postulat révolutionnaire… »

Et enfin, de la Négritude, Césaire dit :

« … Le mouvement de la Négritude est un mouvement qui affirme la solidarité des noirs que j’appelais de la « Diaspora » avec le monde Africain. On n’est pas impunément noir, et que l’on soit de culture française ou Américaine, il y a un fait essentiel : à savoir que l’on est noir, et que cela compte. Voilà la Négritude. Elle affirme une solidarité. D’une part dans le temps avec nos ancêtres noirs et ce continent d’où nous sommes issus…

Et puis une solidarité horizontale entre tous les gens qui en sont venus et qui ont en commun cet héritage. Et nous considérons que cet héritage compte; il pèse encore sur nous ; alors il ne faut pas renier, il faut le faire fructifier par des voies différentes sans doute en fonction de l’état de fait actuel et devant lequel nous devons bien réagir… »

Lyvia

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