L'inde à Paris

 

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C’est en plein cœur de Paris, que les hindous se rassemblent une fois par an, pour célébrer leur Dieu Ganesh, fils de Shiva et Pârvatî, le dieu à la tête d’éléphant symbole de courage et de prospérité.

Cette grande manifestation a lieu généralement au mois de septembre, très attendue par les parisiens. J’ai moi-même pris un réel plaisir à participer à cette célébration, à la fois gaie et très colorée. C’est au rythme des tambours, flûtes et chants tamouls que j’ai parcouru les rues de Paris avec mon reflex numérique, guettant les plus belles images.

Le cortège démarre généralement devant le temple, situé au M° Marx Dormoy dans le 18e arrondissement de Paris. Les porteurs se frayent difficilement un passage jusqu’au char, pour pouvoir installer la divinité.

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Les prêtres s’assoient en règle générale sur le devant, tandis que des dizaines d’hommes torse-nu tirent les cordages du char, de vrais pénitents. Véritable prouesse physique et psychique pour ses hommes qui parcourent le bitume parisien nu-pieds, pendant des heures. Les rues de la capitale sont lavées juste avant le passage du char, par un camion-citerne à l’eau de rose et de safran.

 Les femmes en saris portent sur la tête un pot en cuivre, orné de feuilles de manguiers et de noix de coco ou brûle du camphre, ainsi que des corbeilles de fruits en offrande. Un vrai don de soi, espèrent recevoir en retour la prospérité tant attendue.

Les musiciens accompagnent le dieu à la tête d’éléphant au son des tambours, flûtes et chants tamouls. Ne parlons même pas des danseurs qui se déhanchent tout au long du cortège, faisant des mouvements qui laissent penser qu’ils sont complètement en transe.

Des pyramides de noix de coco jalonnent le trajet, à chaque arrêt de la procession les noix sont jetées violemment au sol pour casser la coquille. Bien évidemment les visiteurs se jettent aussitôt dessus pour récupérer un morceau, de quoi se nourrir pendant cette longue marche.

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Tout au long du parcours les offrandes abondent, les commerçants tamouls offrent gracieusement boissons et repas au passants « véritable fête de partage ». Je n’ai vraiment pas eu le temps de boire ou de manger, trop occupée à prendre des photos.

Brusquement je me retrouve nez à nez avec un groupe de participants, fracassant les noix de coco au sol au passage de la procession, j’ai tout juste eu le temps de protéger mon appareil de l’eau qui jaillissait des noix, tout en attrapant un énorme morceau que j’ai peine à manger entre deux prises de vues. Je récupère quelques kilomètres plus loin un sac plastique chez un commerçant, pour mettre la noix de coco qui commençait à me poser problème lors des prises de vues.

En arrivant à la maison j’étais tellement fatiguée que j’ai mis le morceau de noix au frais, ce n’est que quelques jours plus tard que j’ai fait des macarons avec. J’étais épuisée, certes, mais tellement émerveillée par les images réalisées tout au long de cette journée, que la fatigue n’en était rien.

Je salue les organisateurs ainsi que la communauté tamoule pour leur courage et dévotion exemplaire envers leur Dieu. Ils nous donnent une fois par an une vraie leçon du savoir vivre, de partage, de joie et de gaieté en plein cœur de Paris.

   Simone D

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